La littérature donne des réponses à de nombreuses questions sur l’existence. On trouve l’écho de la plupart de nos souffrances et de nos joies dans celles qu’éprouvent les personnages dans les meilleurs romans.
Les chansons aussi parlent de nos rêves et de notre déracinement comme si elles étaient écrites pour nous. Je pense en particulier aux paroles qui évoquent le mouvement, le départ et l’éloignement. Lorsque le train avance ou que les roues se mettent à tourner…Lorsque les bateaux du déracinement surgissent…
Dans ce roman, l’auteur parle de « rolling along the dusty …road » et cela me parle, p. 348. Et c’est le cas aussi quand il dit “that evening, on the way back home… ”, p. 349 (Alex Haley, Roots, 1978, Picador). Oui, rentrer chez soi parce qu’ailleurs rien ne nous paraît familier ou rassurant. Mais on peut rencontrer des obstacles au retour ou quelque chose peut retarder ce dernier. Soudain, surgit l’idée insupportable qu’une personne, des groupes voire des peuples rêvent sans relâche d’un retour chez eux. Certains ont appelé cette humeur nostalgie. Mais les rêves s’enfuient. Qui sont les briseurs de nos rêves ? Des obstacles se dressent contre ce retour tels que des murs, des fous armés jusqu’aux dents, des machines infernales et des idéologies meurtrières.