Les événements se passent dans des régions qui étaient sous domination britannique. Il s’agit de l’ancienne Rhodésie appelée maintenant Zimbabwe.
On croit qu’un domestique noir, Moses, a tué une anglaise blanche, Mary Turner. Le détective et Charly, un homme riche et ami de la famille Turner, sont persuadés que c’est Moses qui est l’auteur de ce meurtre.
Mais de fait qui a commis ce meurtre dans cet endroit lugubre ?
L’auteure, Doris Lessing, nous raconte la vie de Marie pendant son enfance au cours de sa vie d’adulte. Son père consacrait presque tout son revenu dans les bars au détriment de sa famille. On apprend tout sur le personnage de Mary. Elle était solidaire avec sa mère si malheureuse. Elle a été envoyée à l’internat et a quitté cette institution à seize ans pour occuper un emploi bien rémunéré en tant que secrétaire dans une petite ville. De cette nouvelle vie Mary est satisfaite d’autant plus qu’elle a des amis et qu’elle a rompu tous les liens avec son père autant qu’avec son passé. Elle apprend par la suite la mort de sa mère.
Lorsque Mary est âgée de 25 ans, son père décède et c’est la rupture totale avec son passé.
La vie de Mary est bouleversée lorsque, sous la pression sociale, elle se marie avec un fermier blanc et devint madame Turner. Son mari est trop attaché à la terre mais la succession des mauvaises récoltes, la mauvaise chance, des méthodes d’exploitation que d’aucuns qualifieraient d’inadéquates l’ont précipité dans l’endettement. Il était au bord de la faillite.
Mary a reçu une éducation qui ne l’a prédisposait pas à vivre en bonne entente avec les ouvriers agricoles noirs. Les valeurs dominantes de l’époque étaient centrées sur l’animosité, voire le mépris, la méfiance et une certaine propension à humilier les ouvriers de son mari lorsque celui-ci était alité. Mary Turner a précipité sa fin en humiliant et en frappant un ouvrier qui a osé lui tenir tête.
Il faut noter que Doris Lessing ne prend le parti d’aucun personnage. Elle décrit et analyse avec une extrême impartialité tous les protagonistes. N’oublions pas la beauté du style.