Un billet de banque, une composante de la monnaie fiduciaire, a une valeur faciale (valeur indiquée sur le billet de banque), supérieure à son coût de production.
Dans la zone euro, les billets sont fabriqués dans des imprimeries et stockés dans les coffres des Banques centrales nationales et délivrés par les banques de second rang à leurs clients .
Ces dernières empruntent l’argent ou cèdent des actifs aux Banques centrales pour se procurer ces billets.
Les banques commerciales (bcm) n’émettent pas de billets. Elles créent seulement de la monnaie scripturale. Elles répondent aux besoins de leur clients en billets en s’adressant à la Banque centrale (BC) ce qui revient pour ces banques commerciales à emprunter le montant équivalent à la valeur faciale des billets. Cette opération se traduit par une dette impliquant le paiement d’intérêts à la Banque centrale qui enregistre une créance (actif du bilan de la BC) sur les bcm et une dette à leur égard (passif de la BC, dont une partie constitue la base monétaire).
La BCE
Banque Centrale Européenne
« Bien que la BCE n’émette pas directement de billets en euros, il a été admis que 8 % (en valeur) de l’ensemble des billets en circulation dans la zone euro seraient considérés comme émis par elle. Ce sont les banques centrales nationales qui mettent les billets attribués à la BCE en circulation et la BCE perçoit le revenu de seigneuriage sur ces 8 %, à travers les créances qu’elle détient vis-à-vis des banques centrales nationales.
Le revenu de seigneuriage diminue depuis 2008, en ligne avec la réduction des taux d’intérêt dans la zone euro.» (1)
Dollar et seigneuriage
Cas du pays émetteur d’une monnaie internationale
Quand il s’agit d’un pays comme les États-Unis, les sources des revenus de seigneuriage sont :
◦ Les réserves officielles des Banques centrales étrangères
◦ Les dépôts des banques commerciales sur leur compte auprès de la Banque centrale (la FED)
Ainsi, le pays émetteur de la monnaie de réserve internationale possède le monopole de tirer des recettes de seigneuriage.
C’est ce qui permet à ce pays d’acquérir des avoirs réels et financiers à l’étranger. La contrepartie, c’est l’accroissement de ses engagements liquides auprès des institutions officielles.
In English :
Cas de l’économie palestinienne
« In the past, the « colonizer’s government » derived substantial seigniorage revenue from circulation of the their currency in the Palestinian territories. In years of hyperinflation, which the colonizer’s experienced in the seventies and the early eighties, this revenue was even greater due to another source of seigniorage, i.e., the inflation tax. Around U.S. $809 million worth of Jordanian dinars circulate in Palestine (about 31.3% of total dinar circulation in Jordan and Palestine), and around U.S. $977 million worth of the colonizer’s currency circulate in Palestine (about 25.4% of total shekel circulation in Israel and Palestine). According to World Bank estimates, Jordan would extract seigniorage revenue of about US $50 million per annum from circulation of the dinar in the West Bank and Gaza Strip depending on a scenario of a 10% nominal growth rate in the WBGS. This amount would be roughly 1% of the Jordanian GDP. Estimations of this source of revenue to (…) are not available. However, and due to a higher degree of integration between the economies of the WBGS and the « colonizer », there is every reason to believe that seigniorage revenue which (…) derives from the West Bank and Gaza Strip would be not less than 1% of (…)’s gross domestic product (GDP). »(2)
Suppose the Fed wants to increase money supply. Then it buys treasury bills (government bonds) from commercial banks and issues dollars. This means more dollars in circulation and consequently more government bonds at the Fed which earns interests. So holding dollars means giving interest-free loan to the Fed.